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Le katana est l’une des armes blanches les plus puissantes de l’histoire. Disposée à la gauche du Samouraï, cette longue épée recourbée a derrière elle une tradition millénaire. Le maître artisan ou Kaji était chargé de sa délicate élaboration pour que plus tard chaque Samouraï soit assimilé à l’un d’entre eux. De cette façon, le katana est devenu l’essence du samouraï, dans sa propre âme.
Le Samouraï : symbole du Katana
Le samouraï portait toujours son katana gainé dans une position presque horizontale et avec le bord vers le haut. Cet arrangement permettait au Samouraï d’attaquer son adversaire dès qu’il dégainait son arme. En ce sens, le fait d’extraire le katana de la saya (gaine) ne doit pas être compris comme un simple geste défensif, car selon la philosophie samouraï, en découvrant la lame du katana, le guerrier découvre simultanément son intimité la plus profonde. (kokorô). C’est donc un acte de sincérité totale, une recherche profonde de soi-même.
Katana du 21ème siècle
L’invasion japonaise par les troupes américaines pendant la Seconde Guerre mondiale a conduit à la destruction massive d’une grande partie de l’arsenal japonais. Les soldats américains ont reçu l’ordre de saisir toutes les armes qui se trouvaient sur leur passage, pour lesquelles de nombreuses armes blanches de tradition ancienne ont été irrémédiablement perdues.
Ce furent des années très dures pour une société ancienne qui fut stupéfaite de voir à quel point la fabrication d’épées était strictement interdite. La même interdiction s’appliquait à tous les arts martiaux associés à l’utilisation d’épées. Malheureusement, toutes ces mesures coercitives ont été menées sans faire la distinction entre de simples épées et des objets à valeur historique et artistique incalculable.
Le katana au fil des années
Ce n’est qu’en 1953 qu’après l’approbation d’une nouvelle loi, le gouvernement japonais autorise la reprise de la fabrication d’épées, bien que soumise à une série de règles strictes. Ainsi commença ce qu’on appelle l’ère Shinsaku, ou ce qui revient au même, l’étape de la nouvelle production de katanas.
La réglementation du Katana
Au sein de la réglementation stricte à laquelle la production d’épées est actuellement soumise se distinguent les éléments suivants :
Le maître artisan est la seule personne capable de fabriquer des sabres japonais. Pour accréditer votre statut d’enseignant, vous devez obtenir la licence et l’autorisation correspondantes du gouvernement. Pour obtenir la licence, vous devez travailler comme apprenti chez un autre maître pendant au moins 5 ans.
En règle générale, les maîtres ne peuvent fabriquer que deux sabres longs (lames supérieures à 61 cm) ou trois sabres courts par mois (lames inférieures à 61 cm). Toutes les nouvelles épées doivent être enregistrées auprès du ministère japonais des Affaires culturelles.
La valeur culturelle du Katana
Actuellement, le sabre japonais a plutôt valeur d’objet de collection dans une boutique de katana que comme arme de guerre. Pour cette raison, dans l’élaboration des nouveaux katanas, les maîtres artisans mettent davantage l’accent sur l’aspect artistique que sur l’éventuelle utilisation guerrière qui va être donnée à l’épée.
Ainsi, ces dernières années le katana est devenu l’un des principaux ambassadeurs de la culture japonaise hors des frontières du Japon. Des collectionneurs du monde entier viennent débourser des chiffres astronomiques pour l’un de ces beaux exemples de couteaux.
Une arme ancienne, entourée d’un halo de mysticisme et de spiritualité, et qui après six siècles d’histoire est toujours valable aujourd’hui.