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Il y a des kimonos noirs, d’autres avec de discrètes rayures. Mais les plus sophistiqués sont des objets de toute beauté, peints à la main et teints en employant un procédé séculaire connu sous le nom de Kyo-yuzen.
Comment l’artiste s’y prend-il donc pour créer un kimono Kyo-yuzen ?
En ne comptant pas ses heures ! Cette méthode implique en effet de nombreuses étapes, mais la clé du succès réside en l’application d’une couche de pâte blanche à base de riz ou itomenori qui donne à l’imprimé Kyo-yuzen son pourtour blanc caractéristique.
La première étape consiste à dessiner l’imprimé sur le tissu à l’aide d’une encre lavable appelée aobana-eki. Puis, de fines lignes de pâte itomenori sont appliquées aux pourtours de l’imprimé.
Une fois que la pâte est sèche, les teintures de couleur peuvent être apposées directement sur le dessin, l’itomenori faisant office de barrière pour maintenir chaque teinture en place et empêcher les couleurs de filer.
Enfin, le tissu est passé à la vapeur pour fixer la couleur, puis rincé. L’itomenori part alors avec l’eau du rinçage, laissant derrière lui de vifs contours blancs là où il a été apposé.
Un travail donc extrêmement minutieux, qui mérite naturellement aux créateurs de Kyo-yuzen d’être des artistes très respectés et des prix de vente qui peuvent monter jusqu’à plusieurs milliers de dollars.
Envie de voir ces artisans à l’œuvre ?
Rendez-vous à Kyoto, où cette méthode puise son origine, pour visiter un atelier de Kyo-yuzen.
Vous pourrez teindre votre propre mouchoir ou furoshiki. Et si vous séjournez à l’hôtel HOSHINOYA Kyoto, vous pourrez même louer un kimono et visiter la ville dans le plus somptueux des styles japonais !