Durant la période Edo au Japon (1603-1867), les voyageurs se servaient de lanternes pour éclairer leur chemin. La lanterne est en fait l’ancêtre de la lampe électrique. Au fil du temps les lanternes sont devenues des objets de décoration, et même si elles sont encore utilisées aujourd’hui c’est plus pour le folklore et les rituels. Cependant elles restent des images fortes du Japon, une représentation symbolique qui fait immédiatement penser au pays du soleil levant.
Il existe quatre principaux types de lanternes : Tōrō, dont le nom désigne au sens large toutes les lanternes, construite en pierre, en bronze, en fer, en bois ou en tout autre matériau, elle sert à éclairer les temples, les sanctuaires et les jardins. Andon dont l’ossature de bois, de bambou ou de métal est recouverte de papier qui sert à protéger la flamme du vent ; la lumière étant obtenue par la combustion d’huile via une mèche en coton. Bonbori, de forme hexagonale, fabriquée en papier, peut se suspendre à un fil ou se poser sur un piquet. Chōchin est certainement la plus emblématique de toute, identifiable par sa structure de bambou en forme de spirale, elle est le plus souvent décorée de calligraphies et présente l’avantage de pouvoir se replier sur elle même dans le petit panier qui lui sert de fond. Le crochet fixé sur sa partie supérieure sert à l’accrocher, souvent à l’entrée des temples. L’akachōchin ou lampe rouge indique les isakaya, soit les bars à saké dans les villes du Japon.
Ce sont les lanternes Chōchin qui sont utilisées chaque année à Odawara – préfecture de Kanagawa près de Tokyo – pour illuminer le château lors d’une grande fête populaire. Pour faire écho à cette tradition ancestrale, Hoshino Resorts KAI Hakone illumine ses jardins durant tout l’été avec de superbes lanternes fabriquées par Isamu Yamazaki, l’un des rares artisans de la région à perpétuer encore aujourd’hui ce savoir-faire. C’est également lui l’auteur de la lanterne géante accrochée à la gare d’Odawara que vous reconnaîtrez à votre arrivée dans la région.